Au XIe siècle, le territoire du Verdon héberge le prieuré de Saint-Nicolas de Grave. dépendant de Cluny. Il abrite les moines chargés de l'entretien du feu de Cordouan, au large de l'embouchure de l'estuaire. Le prieuré est enfoui sous les sables à une période indéterminée. Jusqu'en juillet 1874, Le Verdon dépendait de la commune de Soulac. À noter que 1874 est aussi l'année de la construction de la voie ferrée Bordeaux-Le Verdon qui permettra un désenclavement de la commune et d'envisager un avenir portuaire : celle-ci commencée par tronçons depuis Bordeaux en 1868 n’arrivera au Verdon qu'en 1875 et à la pointe de Grave en 1902. Lire la suite...
Le Verdon n’est donc au départ qu’un hameau de Soulac distant du Bourg de plus d’une lieue (4 km pour les Huttes, 7 km pour Le Verdon-Bourg, environ 10 km pour la pointe de Grave) qui vit de la production de sel depuis très longtemps (marais salants très nombreux au Moyen Âge). Les autres activités principales du village sont l’exploitation des ressources liées à la mer (pêche, huîtres, coquillages…) et l’agriculture vivrière.
Depuis le Moyen Âge, Le Verdon est connu pour sa rade abritée des vents dominants d’ouest. Les navires désirant quitter l’estuaire de la Gironde y stationnent avant de prendre la mer. Les navires souhaitant se ravitailler à terre débarquent quelques marins qui, avec l’aide d’un petit canot, remontent le chenal de Rambaud jusqu’au bourg. Ce chenal sert également à l’expédition du sel des marais.
En 1717-1723, une chapelle royale est édifiée pour apporter un secours spirituel aux marins. Elle porte le vocable de Notre-Dame-du-Bon-Secours et de Saint-Louis. Sa construction a été financée par un prélèvement sur les navires entrant et sortant de l’estuaire selon leur tonnage (décret du Conseil du Roi de 1712). Cette chapelle est désaffectée à la Révolution et sert de logement pour des officiers en garnison dans les forts de la pointe de Grave. Revenue au culte dans les années 1820, elle est détruite pour être remplacée par l’église actuelle. Le Verdon est érigé en paroisse autonome en 1849, se détachant de la paroisse de Soulac pour les célébrations.
Un poste de douane est établi dès les années 1740 pour percevoir la gabelle mais aussi pour surveiller les navires au mouillage dans la rade.
Fortement soumise à l’érosion marine à partir du milieu du XVIIIe siècle, La pointe de Grave fait l’objet de nombreuses protections contre le recul de la côte. Elles sont initiées par les Ponts et Chaussées, service maritime de la Gironde. Entre Soulac et la pointe de Grave, des digues, brise-mer et brise-lame sont édifiés par les Ponts et Chaussées pour retenir le sable et casser les assauts de l’océan. 130 ans de chantiers perpétuels permettent de stabiliser le trait de côte. La jetée, construite en 1844, en est encore le témoin, à l’extrémité de la pointe de Grave. Plusieurs générations de chantier sont donc entreprises. La première, à partir de 1839, consiste en la construction d’une dizaine d’épis dans l’anse des Huttes, très vulnérable en raison de l’étroitesse du cordon dunaire et la présence de terres proches du niveau 0 de la mer en arrière. 13 épis sont également construits entre la pointe de Grave et la plage de la Claire. Afin de préserver la forêt, l’ingénieur Brémontier avait implanté son premier atelier de semis de pins à la pointe de Grave en 1801.
Commune autonome
Après de longues démarches, les hameaux du Verdon, du Logit, du Royannais, des Grandes Maisons, des Huttes et de la Pointe de Grave devinrent donc en 1874 une commune autonome dénommée Le Verdon se détachant de la paroisse de Soulac.
Les constructions se multiplient au XIXe siècle avec la prise d’autonomie de la commune et le développement du port ostréicole. En 1882, les registres du cadastre dénombrent 187 maisons, un moulin à vent et une tuilerie dans la commune du Verdon. Il s’agit probablement de la tuilerie démolie en 1885 (parcelle A 487, appartenant à Rigolier dans les marais du Logit). Par ailleurs, une briquéterie était installée à la frontière avec la commune de Soulac, au lieu-dit Beauchamp.
Depuis un décret de 1911, Le Verdon s’appelle Le Verdon-sur-Mer.
La vocation maritime du Verdon-sur-Mer se renforce encore avec l’inauguration, en 1933, du môle d’escale, avant-port de Bordeaux. Les plus grands paquebots des années 1930 ont accosté à ce port relié à la terre par un viaduc de plus de 340 mètres de long. Sa construction, entre 1929 et 1933, attira une main d’œuvre nombreuse, souvent immigrée. Le Verdon-sur-Mer connut une période de prospérité sans précédent et sa population n’a jamais été dépassée depuis cette période. Détruit en novembre 1944 par les Allemands contrôlant la poche de Royan et de la pointe de Grave, le môle d’escale est, pour l’époque, un fleuron de la technologie. Il accueille une centaine de paquebots transatlantiques durant sa période d’activité. Dans les années 1966-1986 , un port pétrolier est en activité sur les ruines de l’ancien môle d’escale. Trois dépôts d’hydrocarbures sont implantés sur la commune, ravitaillant les raffineries de l’amont, à Ambès (Elf et Esso) et à Pauillac (Shell).
Cette industrialisation affectera l’ostréiculture qui sera obligée de s’interrompre dans les années 70 (pollution au cadmium). Si l’activité disparaît, les cabanes de l’ancien port aux huîtres ont été en partie réhabilitées dans un but touristique.
Depuis les années 1980 et la fin de l’industrialisation de l’estuaire de la Gironde, Le Verdon-sur-Mer s’est donc engagé vers développement touristique, fort de son patrimoine et de ses ressources naturelles (plages, forêts, anciens marais salants).
En 2004, Port Médoc, port de plaisance de 800 anneaux, est ouvert. Il est accessible à toutes marées. Il reçoit, depuis son ouverture, le Pavillon bleu. Depuis quelques années, la vocation touristique de la commune se développe avec la construction de résidences de tourisme.
On pratique depuis plusieurs années maintenant l’élevage de gambas dans les anciens marais et on y recommence depuis 2014 la production de l’huître du Médoc, affinée dans les marais.
Le Fort de Grave, celui que nous connaissons aujourd’hui, est le quatrième et dernier d’une série de fortifications à l’embouchure de l’estuaire de la Gironde. Trois forts antérieurs ont été construits entre les années 1750 et 1810 et sont tombés à l’eau, emportés par le recul de la côte. Seule la redoute près de la jetée est le vestige du dernier ouvrage, sous l’époque napoléonienne. Le fort de Grave (que des documents mentionnent sous le nom de Fort de la Chambrette) date des années 1877-1878. Son rôle est simple : protéger l’entrée sud de l’estuaire en croisant ses canons avec les ouvrages de la côte charentaise. Cet endroit a été choisi, car il était protégé par la digue de fermeture de Port-Bloc. Peu d’événements saillants sont à noter dans l’histoire de l’édifice. Jusqu’à la guerre 1914-1918, un petit détachement sert le fort. Plusieurs soldats moururent par l’empoisonnement de champignons en 1917. En 1939, le fort reçoit une petite garnison française qui laisse la place, dès juin 1940, à des soldats allemands. Le fort est aménagé par l’Occupant en cuisines, dortoirs, dépôts de matériel et batterie anti-aérienne. Dans les derniers jours de résistance de la poche du Verdon-sur-Mer en avril 1945, les alentours du fort sont le théâtre de violents combats.
Dans le blason, nous retrouvons le phare de Cordouan, les armoiries du Marquis de La Fayette et la muraille représentant le Fort de Grave.
Notre devise «Terram meam mare attulit » : Ma terre vient de la mer…
Plus d’informations sur notre blason
Période
Maire du Verdon-sur-Mer
Depuis 2008
M Jacques BIDALUN
De 1989 à 2008
M Alain MARTINET
De 1983 à 1989
M Michel RAPEAU
De 1977 à 1983
M Fernand FORMONT
De 1976 à 1977
M Albert PLATON
De 1965 à 1976
M Jean LARRIEUX
De 1942 à 1965
M Georges POIRIER
De 1940 à 1942
M Albert BOURGADE
De 1929 à 1940
M Léon PRUNET
De 1927 à 1929
M Emmanuel F. DURAND
De 1925 à 1927
M Antoine CRESTAS
De 1908 à 1925
M Emmanuel F. DURAND
De 1904 à 1908
M Jules MANIZAN
De 1900 à 1904
M Edouard GOEYTES
De 1899 à 1900
M Emmanuel DURAND
De 1899 à 1899
M Eugène LAURENTJOYE
De 1892 à 1899
M Emmanuel DURAND
De 1885 à 1892
M Pierre Léon ALBERT
De 1884 à 1885
M Etienne PINET
De 1876 à 1884
M Pierre Léon ALBERT
De 1874 à 1876
M Jean TRIPOTA
Depuis l’Antiquité, le pilote guide les navires dans les eaux dangereuses des ports. Cette tradition s’est formalisée avec l’obligation de pilotage sous Henri II en 1551 et l’ordonnance de Colbert en 1681. Sous Napoléon 1er, les stations de pilotage ont été instaurées, marquant une étape majeure. Aujourd’hui, la loi de 1928 régit cette pratique. Pour plus d’informations, consultez le site officiel
Le Département assure la traversée de l’estuaire de la Gironde via deux lignes : Le Verdon-sur-Mer – Royan et Blaye – Lamarque. Ces lignes permettent le transport de divers types de véhicules, allant des deux-roues aux camions en passant par les camping-cars, les engins agricoles et les convois exceptionnels. Chaque année, plus de 1,3 million de passagers, 440 000 véhicules et 50 000 vélos sont transportés.
Un sémaphore est un poste de surveillance de la Marine nationale en bord de côte. Il assure des missions de surveillance des espaces maritime, terrestre et aérien, ainsi que la transmission d’informations. Il assure également des missions de service public, de sauvegarde et de veille. Grâce à leur implantation stratégique et leur répartition, les sémaphores garantissent une couverture radar continue le long du littoral métropolitain.
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